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Togo: ‘le proviseur du Lycée d’Alokoégbé demeure un fonctionnaire de plein droit’

C’est un sujet qui défraie la chronique depuis quelques heures sur les réseaux sociaux. La sanction infligée au proviseur du Lycée d’Alokoégbé qui faisait part « des points perfectibles du gouvernement en matière d’éducation » dans une interview accordée à TV5 Monde Afrique. Les autorités de l’éducation réagissent et expliquent la décision.

Selon les autorités, dans le secteur privé ou dans le monde des organisations internationales, il est de coutume la mise en place de politique de communication qui détermine les modalités de communication des agents en fonction pour préserver l’image de marque et maintenir leur positionnement stratégique.

« Dans le public, il en est de même voire renforcé où toute communication publique est encadrée par des textes et doit être préalablement autorisée par la hiérarchie dans le cas d’espèce le Directeur régionale, qui à son tour avise sa hiérarchie qui peut au regard des enjeux donner un avis favorable ou non. C’est la règle et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va la changer », ont-elles ajouté.

Au regard de la loi N°2013-002 portant statut général de la fonction publique togolaise, en son article 1 dispose est fonctionnaire: « Toute personne placée à l’égard de l’administration dans une situation statutaire et réglementaire, nommée et titularisée dans un grade de la hiérarchie des emplois publics, ayant vocation, par application des règles d’avancement de fonctionnaire à occuper des emplois publics permanents ».

Toujours selon les autorités de l’éducation, en étant de bonne foi aujourd’hui, on pourrait reconnaitre aisément que des efforts sont consentis par le gouvernement et se concrétisent par la mise en œuvre de plusieurs programmes notamment l’amélioration de la qualité du service pédagogique et des conditions de vie et de travail des enseignants, la création de la coopérative d’épargne et de crédit des enseignants du Togo, le développement d’une citoyenneté responsable, la lutte contre les violences de tout genre en milieu scolaire, le projet d’appui à la réforme des collèges (PAREC) avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD).

Au regard des changements induits de la phase 1, une seconde phase a démarré depuis 2020 et couvre la région des plateaux et savanes qui met en œuvre la construction des bâtiments scolaires. Cependant, en étant toujours de bonne foi, il faut reconnaitre qu’en ce qui concerne le bien-être des populations, le chantier est toujours permanent.

« Si ce n’est pas encore arrivé à Alokoégbé, il adviendra car tout étant une question de planification », font savoir les autorités.

Selon ces dernières, le proviseur du Lycée d’Alokoégbé, dans son ardent désir de faire entendre sa voix, avait en réalité l’obligation, de remonter les inquiétudes à sa hiérarchie ; ce qui est la règle.

« En accordant cette interview sans l’aviser est assimilée à une faute grave face à laquelle le ministre de tutelle est tenu de réagir. Cette interview accordée est en contradiction avec les dispositions de l’article 152 alinéa 3  du statut de la fonction publique qui dispose: Tout détournement, toute communication contraire aux règlements, de pièces ou documents de services à des tiers, sont interdits… », relèvent-elles.

Mieux, elles font savoir qu’il n’y aurait pas de sanctions disciplinaires si ce proviseur avait demandé à vérifier les accréditations de l’organe de presse et récupéré le protocole d’interview, les autorisations de prises de vue et aviser son supérieur hiérarchique pour avis.

« Si ce dernier revient avec un avis favorable documenté, il pourra alors en toute quiétude accorder cette interview et serait exempt de toute sanction », ont-elles dit.

Pour elles, ces préalables qui ne sont aucunement pas respectés le mettent sous le coup d’une sanction disciplinaire.

« Malgré les mesures disciplinaires prises à son encontre, il demeure fonctionnaire togolais de plein droit. Au-delà des réactions, il faut se départir des considérations politiques qui empêchent de porter un jugement raisonnable », ont-t-elles clarifié.

Pour finir, les autorités rappellent que l’excellence dans la fonction publique est un critère non négociable aux regards des standards élevés des bénéficiaires. Et c’est en cela, poursuivent-elles, que l’on doit encourager l’effectivité de la nouvelle réforme de la fonction publique par Gilbert Bawara pour migrer d’une vision d’une administration de carrière à une administration publique où seules les performances sont considérées et jaugées sur l’échelle du niveau de satisfaction des administrés.

Lire aussi: Prof Kokoroko met fin aux fonctions du proviseur du Lycée d’Alokoègbé

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