Plus rien ne va au sein de l’église Pentecôte du Togo. Le mouvement d’humeur qui a commencé le 28 juillet dernier dans les paroisses de l’église se poursuit. Les fidèles, voyant le train de vie des pasteurs et diacres pendant que les fidèles croupissent dans la misère, exigent la transparence dans la gestion de leurs dîmes et offrandes.
D’après Ricardo Agouzou repris par Icilome, le 28 juillet dernier, des fidèles de l’église Pentecôte du Togo manifestent dans plusieurs paroisses pour dénoncer les détournements des dîmes et offrandes. Ces derniers ont ramassé des chaises et se sont s’attroupés devant les paroisses pour boycotter le culte. De même, ils exigent la reconduction du Secrétaire général national, l’apôtre Dogbovi, démis de son poste et qui est considéré comme l’instigateur du mouvement.
Dimanche le 04 août encore, alors que les fidèles s’apprêtaient à relancer la manifestation, la paroisse d’Apedokoè qui est le temple du Secrétaire général a été encerclée par la police. Il est également annoncé la présence des membres du bureau national de l’église qui ne comptaient que sur la force policière pour obliger les fidèles à regagner le temple.
Déterminés à aller au bout, les fidèles ont engagé des discussions avec les agents de la police qui selon les informations, ont été convaincus par leurs explications.
« Nous avons dit aux jeunes, pas de violence, pas de casse et pas de lance de cailloux », a confié un responsable de l’église sur les lieux.
Même son de cloche dans d’autres paroisses à l’intérieur du pays. A Tabligo, le culte s’est déroulé en présence de la police. Certains fidèles qui ont tenté de prendre des images ont vu leurs téléphones saisis.
« Ce qui est curieux, c’est que ni le président national ni les membres du Bureau national n’ont cherché à discuter avec les fidèles afin de calmer la tension. Tout leur espoir est tourné vers les policiers. Cela ne nous surprend pas car nous avons appris que nos pasteurs ont engagé trois jours de jeûne et de prière pour attirer la colère de Dieu sur ceux qui s’élèvent contre eux. C’est honteux », a laissé entendre un manifestant.
Cette affaire soulève donc la question sur la gestion des fonds collectés dans les églises.
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