Selon le rapport sur le développement humain 2023/2024 lancé le 18 juin dernier par le gouvernement et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Togo a enregistré un progrès remarquable. L’indice du développement humain (IDH) du pays est passé de 0,539 en 2021-2022 à 0,547 en 2023-2024. De même, le revenu national brut par habitant est passé de 2167$ US en 2021-2022 à 2214$ US en 2023-2024. Ce qui permet au pays d’occuper pour la 2è année consécutive 1er dans l’espace UEMOA et 4è dans la CEDEAO. Le ministère de la planification, du développement et de la coopération a partagé jeudi à Lomé les raisons de cette performance avec les médias.
La rencontre a été présidée par Sandra Johnson, ministre, secrétaire général de la présidence de la République en présence de yawa Kouigan, ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement et du président de l’Observatoire togolais des médias (OTM), Fabrice Petchezi.
Selon les membres du gouvernement, l’évolution de l’IDH repose sur trois composantes à savoir la santé et longévité (cadre de vie, énergie, l’espérance de vie à la naissance), l’éducation qui met l’accent sur le nombre moyen d’années de scolarisation et le nombre attendu d’années de scolarisation et le niveau de vie qui fait référence au revenu national brut par habitant (création d’emploi et de richesse).
Il résulte de l’analyse que les trois composantes s’alignent parfaitement sur la vision ainsi que les axes de la Feuille de route gouvernementale dont les principales réalisations en lien avec les composantes de l’IDH ont contribué à cet exploit.
« Le Togo a fait le choix d’un développement axé sur l’homme. La croissance n’est pas forcément liée au développement en tant qu’individu. Mais, quand vous voyez les résultats, vous aurez pu voir que le Togo n’a pas juste investi sur les infrastructures à coût de milliard. Il a mis l’homme au centre de son développement », a déclaré Sandra Johnson.
En effet, dans le domaine de la santé, le taux d’accessibilité est passé de 71% en 2020 à 90,7% en 2023. On note qu’avec le programme Wezou, plus de 400640 femmes enceintes bénéficiaires avec 221 802 accouchements. De même, l’Etat a procédé à la construction d’un hôpital national de référence, 6 hôpitaux mère-enfant dans les différentes régions dont 3 achevés, 86 nouvelles formations sanitaires et rénovation de 60 formations sanitaires avec la réception de 47 USP dans le cadre du projet SSEQCU (projet de Service de santé essentiels de qualité pour couverture sanitaire universelle) d’un montant de 40 milliards de FCFA.
Toujours sur le plan sanitaire, plusieurs projets sont mis en œuvre. Il s’agit du projet de réhabilitation et d’équipement des centres de santé préfectoraux et régionaux pour un coût de 7,36 milliards de FCFA, du projet Ellipse pour la réhabilitation des CHU de Lomé et de Kara pour un montant de 67 milliards de FCFA . Par ailleurs, plus de 2500 professionnels de santé ont été recrutés.
En ce qui concerne l’éducation, le taux global d’achèvement est passé de 88,6% en 2020 à 88,7% en 2022. Aussi, des efforts ont-ils été marqués ces quatre dernières années par des réalisations majeures notamment la construction ou la réhabilitation de plus 5000 salles de classe, le recrutement de 5000 nouveaux enseignants pour les niveaux primaires et secondaires, la distribution gratuite de 700 000 manuels scolaires aux apprenants du primaire depuis la rentrée 2023-2024.
On note également la formation de 350 élèves inspecteurs et conseillers pédagogiques, le déploiement du programme des cantines scolaires dans 1 125 écoles et plus de 4,5 millions de prestations en faveur d’environ 2 millions d’élèves dans le cadre de la mise en œuvre du programme School Assur.
Au niveau du secteur eau et assainissement, il est souligné que le taux d’accès à l’eau potable était de 69% en 2023 contre 60% en 2020. Ceci grâce à la réalisation de plus de 12 500 forages, 60 000 branchements domestiques et 194 bornes fontaines. Par ailleurs, on enregistre la construction de cinq centres d’enfouissement de déchets, 5 bassins de rétention, environ 25 000 latrines communautaires et familiales.
Dans le domaine de l’énergie, le taux d’accès à l’électricité est passé de 50% en 2020 à 68% en 2023 Les réalisations qui ont contribué à ce progrès sont entre autres l’accès à l’électricité à plus de 600 000 ménages grâce aux projets CIZO, Fonds TINGA, l’augmentation de la production d’énergie avec les centrales solaires de Blitta et de Kekeli Efficient Power d’une capacité de 135 MW portant la production énergétique nationale à 303 MW et l’implantation et réhabilitation de 51 000 lampadaires pour l’éclairage public.
S’agissant de l’agriculture, la production des céréales s’est nettement améliorée passant de 1 350 000 tonnes en 2020 à 1 600 000 tonnes en 2023. Ces résultats sont enregistrés grâce à la mise en place d’une subvention annuelle pour faire baisser les prix des engrais à 18 000 FCFA au lieu de 32 000 FCFA, l’octroi d’environ 11 milliards de FCFA sous forme de crédits pour l’amélioration de la production agricole et la construction de 663 magasins de stockage de produits agricoles et 164 en cours de construction.
Pour ce qui est des Zones d’aménagements agricoles planifiées (ZAAP), on note que le nombre est passé de 38 en 2020 à 231 en 2023 avec un total 35 000 ha. Les actions phares énumérées sont notamment l’opérationnalisation de l’Agence de transformation agricole avec l’aménagement de 19 ZAAP d’excellence et la mise à disposition de plus de 3000 kits d’irrigation à pompe solaire.
Et pour ce qui concerne les pistes rurales, 3000 km ont été réalisées en 2023. Environ 300 km de routes ont été construites et réhabilitée. Également 3000 unités d’ouvrages de franchissement ont été achevées.
