CEDEAO: Omar Touray évoque les conséquences du retrait des États de l’AES
Omar Alieu Touray est revenu dimanche sur le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO. Se prononçant à l’occasion du 65è sommet des chefs d’État et de gouvernement, le président de la commission de la CEDEAO a affirmé que cette décision aura des conséquences graves.
« Il est évident que la désintégration perturbera non seulement la liberté de mouvement et d’établissement des personnes, mais elle aggravera également l’insécurité dans la région. Plus spécifiquement, le retrait des trois pays portera un coup dur à la coopération en matière de sécurité, notamment en termes de partage de renseignements et de participation à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région et d’autres initiatives conjointes de sécurité », a-t-il déclaré.
Le président de la commission de la CEDEAO a souligné que cette décision risque d’isoler les trois pays sur la scène internationale dans la mesure où ils ne pourront plus bénéficier d’un soutien de bloc en cas de candidature de leurs citoyens ou citoyennes à des postes internationaux au sein de l’Union africaine, des Nations Unies et des organismes similaires.
Le diplomate gambien a également évoqué les impacts économiques et financiers.
« Le retrait des trois États membres pourrait entraîner l’arrêt ou la suspension de tous les projets et programmes mis en œuvre par la CEDEAO dans ces trois pays et dont la valeur est estimée à plus de 500 millions de dollars américains », a-t-il laissé entendre.
En janvier dernier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait sans délai de la CEDEAO en accusant l’organisation d’être instrumentalisée par la France. Quelques mois plus tôt, les trois pays avaient créé l’Alliance des États du Sahel (AES) afin de mettre en synergie leurs forces dans la lutte contre le terrorisme.
Lors du premier sommet des chefs d’Etat de l’AES tenu le samedi 6 juillet à Niamey, les trois pays ont adopté un traité instituant la Confédération des États du Sahel.
