Un atelier national de la mise en œuvre des normes Ecostand sur les systèmes solaires autonomes de puissance inférieure ou égale à 350 watts (ECOSTAND IEC TS 62257-9-8 : 2020 et ECOSTAND IEC TS 62257-9-5 : 2018) a débuté mardi à Lomé. Il réunit les acteurs du secteur public et privé, les représentants de la douane, de la direction du commerce, des associations des consommateurs ainsi que les entrepreneurs. L’objectif est de former et sensibiliser les participants sur l’importance de la qualité des produits solaires hors réseau afin de protéger les consommateurs.
Il s’agit d’une initiative du Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CEREEC/ECREEE) de la CEDEAO dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la réunion des ministres des Etats membres de la CEDEAO chargés de l’industrie tenue le 30 mars dernier à Banjul en Gambie.
Elle est organisée en collaboration avec le ministère en charge de l’énergie et celui en charge de la promotion de l’investissement dans le cadre du Projet régional d’accès à l’électricité hors réseau (ROGEAP) dont la première composante consiste à développer un marché régional pour le système solaire hors réseau mais aussi une seconde composante axée sur le financement qui est mis en œuvre par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) avec l’appui financier de la Banque mondiale, le Fonds des technologies propres et le gouvernement des Pays-Bas. Un projet qui vient en complément aux efforts menés par les gouvernements au niveau national dans les politiques d’accès à l’électricité.
Selon les organisateurs, cet atelier fait suite au constat selon lequel la plupart des consommateurs se plaignent de la qualité des produits qu’ils achètent sur le marché mais aussi de la qualité des produits qui leur sont distribués dans le cadre des projets et programmes.
« A l’issue de ces deux jours de formation, les participants seront dotés des outils qui leur permettront de relayer l’information sur l’existence des deux normes régionales qui ont été adoptées par la plupart des pays en tant que normes nationales mais aussi comme normes régionales et supranationales pour que quelqu’un qui veut se doter d’un système solaire, puisse s’appuyer sur ces normes existantes pour bénéficier des produits de qualité », a indiqué El Hadji Sylla, Conseiller principal du commissaire en charge des infrastructures de l’énergie et de la digitalisation de la CEDEAO et coordonnateur régional du projet d’accès à l’électricité hors réseau.
La première norme « ECOSTAND IEC TS 62257-9-8 : 2020 » vise à amener les producteurs à mettre sur le marché des produits de qualité tandis que le seconde « ECOSTAND IEC TS 62257-9-5 : 2018 » permet de tester en laboratoire le matériel qui a été mis sur le marché.
Pour Lare Arsouma Botre, représentant du ministre de la promotion de l’investissement, l’initiative va accompagner les organismes de normalisation et de certification ainsi que les agences chargées des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au niveau régional et national et sectorielle pour une bonne maîtrise de ces normes afin de faciliter leur mise en œuvre au niveau national.
« A termes, ces renforcements de capacités permettront aux acteurs de s’approprier lesdites normes en vue d’un contrôle de la conformité des produits solaires hors réseau conformément aux standards internationaux. Cela permettra également de s’assurer de la qualité des produits solaires achetés ou vendus sur le marché en vue de donner confiance aux utilisateurs », a-t-il déclaré.
