Un panel relatif à l’accès au marché de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a été animé samedi sur le site de la Foire Adjafi. C’est dans le cadre des activités de la 2è édition du Salon de jus et boissons produits au Togo. Il a été question de livrer aux jeunes entreprenurs les astuces pour être plus compétitifs sur le marché togolais et faciliter leur accès au marché international.
Pendant deux heures, les panelistes ont entretenu les participants sur le thème: « Faciliter l’accès au marché ZLECAf grâce aux innovations technologiques dans la transformation agroalimentaire ».
Selon le directeur de la promotion du commerce électronique, Rachid Darago, la ZLECAf a été actée en 2018 par les chefs d’Etat de l’Union Africaine afin de faciliter les échanges commerciaux entre les pays africains suite à une étude du CNUCED qui révèle que ces derniers représentent en termes d’échanges 2,8% dans le commerce général et 4,5% entre eux. Darago Rachid a souligné que l’accord a été ratifié par le Togo en 2019 qui se trouve parmi les pays qui se préparent pour le lancement de la phase pilote de la ZLECAf en octobre prochain.
« Le développement commence chez soi. Or la plupart du temps, des gens pensent que c’est en escaladant certaines étapes qu’on peut se développer. Il faut d’abord conquérir le marché national où il y a aussi la concurrence. C’est en se confrontant à la concurrence sur le marché que l’on peut développer un certain nombre de résilience permettant de solidifier ses activités et voir comment on est prêt pour amorcer d’autres marchés. Il faut aussi mettre en exergue la qualité. C’est pourquoi tous les entrepreneurs qui font du jus doivent forcément avoir l’autorisation de mise sur le marché au ministère du commerce », a-t-il ajouté.
De son côté, le président directeur général de Champiso Groupe a dévoilé ses expériences de 10 ans en matière de production de jus à base de champignon.
« Dans notre concept, nous n’avons pas la technologie pour pouvoir faire une conservation chimique de nos jus. Mais nous nous sommes une maison de nutrition qui avons fait le choix de mettre sur le marché des jus 100% naturels et su contourner cette difficulté de conservation. Aussi, le consommateur veut aujourd’hui un emballage qui est en plastique ou en cannette pour que ça soit facile à transporter. Au niveau de Champiso, nous sommes en train de nous préparer pour que nos prochains jus soient en canettes. Il y a une difficulté de prix de vente des jus relativement chers étant donné que nos marchés regorgent des jus importés qui sont vendus très moins très chers. Enfin, nous ne produisons pas en quantité industrielle parce que les moyens sont limités », a-t-il laissé entendre.
Le Salon a été meublé par l’exposition d’une variété de jus et boissons que les visiteurs ont pu découvrir et déguster. La Foire Adjafi ferme ses portes ce dimanche.