Le dialogue consultatif des leaders politiques et militaires du Darfour s’est achevé lundi à Lomé. Les travaux ont débouché sur un accord entre les parties prenantes. Il est question de protéger les corridors et accès humanitaires.
La rencontre de Lomé a permis aux leaders politiques et militaires, venus essentiellement du Darfour, de discuter des effets de la guerre dans leur pays et d’échanger pour construire et adopter des vues communes susceptibles d’atténuer les implications désastreuses du conflit, et par-delà, d’examiner les possibilités d’une cessation des hostilités et d’un retour à la paix à travers une solution négociée, globale et durable.
Les politiciens, les activistes politiques, les universitaires, les acteurs de la société civile du Darfour ont ainsi demandé aux RSF d’utiliser l’aéroport de Geneina pour recevoir les aides internationales et humanitaires destinées à la population du Darfour. En outre, toute aide humanitaire que les États ou les organisations internationales envisagent envoyer à la population du Darfour devrait transiter par le Tchad.
Les participants ont également demandé aux RSF de faciliter le retour des Darfouriens qui se sont réfugiés au Tchad, en particulier le sultan de Dar Andoka, qui a quitté la région pour la première fois dans l’histoire moderne du sultanat. Le sultan devrait immédiatement rentrer avec dignité.
« Les retombées de ce dialogue sous l’arbre à palabres togolais devraient contribuer à catalyser la recherche de solutions négociées au conflit soudanais dans le cadre du processus de paix initié depuis le mois de mai 2023 à Djeddah par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite », indique le communiqué ayant sanctionné les travaux.
Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé remercie les autorités soudanaises et les différents acteurs impliqués dans la recherche de solutions au conflit et les assure de la disponibilité du Togo à aider dans la voie du retour à la normale.
Pour rappel, c’est depuis le 15 avril dernier que le Soudan traverse cette situation de conflit armé opposant l’armée (SAF) aux Forces de soutien rapide (RSF) avec des conséquences désastreuses, en termes de bilan humain et matériel, que multidimensionnelles. En près de quatre mois de guerre, plus de 3 000 morts ont été recensés. De même, près de 3 millions de Soudanais ont été forcés de quitter leur maison – dont plus de 600 000 pour l’étranger – tant les exactions venues des deux camps se multiplient.
