Le Togo use une fois encore de son influence et sa tradition de médiation pour le retour de la paix au Soudan. Une réunion de consultations des parties est ouverte dans ce sens dimanche à Lomé. L’objectif est de fournir aux leaders du Darfour un cadre de discussion susceptible d’atténuer les effets de la guerre et préserver l’unité.
La rencontre de Lomé réunit pendant deux jours les politiciens, les activistes politiques, les universitaires, les acteurs de la société civile. Elle vient en appui aux discussions de paix menées actuellement par l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Nations Unies et aux efforts de l’IGAD et des pays voisins.
Malgré qu’il soit très éloigné de ce conflit, le Togo sous le leadership du président, Faure Gnassingbé, compte sur ses expériences passées en matière de médiation qui lui donnent un certain poids pour tenter de mettre fin à cette guerre.
A ce jour, le bilan est macabre. En près de quatre mois de guerre entre les paramilitaires (FSR) du général Mohammad Hamdane Dagalo et les troupes régulières (SAF) du général Abdel Fattah al-Burhane, plus de 3 000 morts ont été recensés.
De même, près de trois millions de Soudanais ont été forcés de quitter leur maison – dont plus de 600 000 pour l’étranger – tant les exactions venues des deux camps se multiplient.
Depuis fin avril, le conflit a gagné le Darfour-Ouest puis le Darfour-Sud. Samedi, au moins 20 civils ont été tués au cours de tirs et combats au Darfour, et dans la ville d’El-Obeid, au Kordofan-Nord voisin.
