Le gouvernement togolais et l’Organisation internationale du travail (OIT) veulent susciter une large adhésion et une synergie d’actions autour de la mise en œuvre du projet « Des options pour un financement durable de la protection sociale, y compris le système de couverture maladie universelle ». Dans ce sens, ils ont ouvert mercredi à Lomé un atelier d’échanges sur les interventions dudit projet. L’objectif est de recueillir les avis des parties prenantes en termes de pertinence des interventions programmées.
Les principaux produits dudit projet sont : des options pour l’accroissement du financement de la protection sociale sont adoptées ; les capacités des acteurs y compris les partenaires sociaux sont renforcés en financement et extension de la protection sociale ; une étude actuarielle du système d’assurance maladie universelle est réalisée ; la conception du système d’assurance maladie est améliorée pour faciliter la couverture des travailleurs de l’économie informelle notamment les femmes.
L’atelier donne donc l’opportunité de discuter de ces produits et interventions avec les différentes parties prenantes pour favoriser une mise en œuvre concertée du projet.
Les travaux ont été ouverts par la ministre chargée de l’accès universel aux soins, Mamessilé Assih, en présence du directeur-pays de l’OIT, Frédéric Lapeyre, d’un représentant du ministère de la fonction publique, du travail et du dialogue social et du président du Conseil national du patronat (CNP), Laurent Tamegnon.
Pour Mme Assih, la réussite du processus de l’assurance maladie universelle en cours de mise en place au Togo est confrontée à un défi du financement durable du fait que la population togolaise est caractérisée par une faible capacité contributive due à un taux de pauvreté élevé et un poids important du secteur informel marqué en partie par une instabilité des revenus.
Il importe, précise-t-elle, de créer les conditions d’un financement cohérent et pérenne à travers l’élaboration d’une stratégie nationale. D’où la mise en œuvre du projet intitule « Des options pour un financement durable de la protection sociale, y compris le système de couverture maladie universelle », suite à une demande adressée à l’OIT par le gouvernement en juillet 2021 dans le cadre de la coopération avec le Togo.
« Le présent atelier vient à la suite du séminaire gouvernemental de la semaine dernière à Kpalimé où la question de la protection sociale en santé était un des axes de travail. Je me réjouis donc du projet qui fait l’objet de notre rencontre de jour. Nous exprimons notre gratitude à l’OIT partenaire du Togo de longue dans de nombreux domaines et qui a permis la mise en place de ce projet », a déclaré Mme Assih.
De son côté, M. Lapeyere a indiqué que le projet dont il est question fait partie d’une stratégie régionale de protection sociale en Afrique élaborée par le bureau régional de l’OIT en 2021 dont l’objectif est d’appuyer les Etats à accélérer l’extension de la couverture de protection sociale.
Il faut rappeler que la question de la protection sociale en santé à toute la population est une priorité pour le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé et le gouvernement. Cela se traduit par plusieurs interventions significatives mises en œuvre aussi bien au niveau institutionnel qu’opérationnel avec notamment la mise en place de l’Assurance maladie obligatoire des agents de l’Etat, depuis 2012, gérée par l’Institut national d’assurance maladie (INAM).
On note aussi la mise en place progressive des programmes de couverture maladie ciblant des couches vulnérables, notamment les élèves (School Assur), les femmes enceintes et les nouveau-nés (Wezou) ainsi que d’autres programmes d’assistance sociale ou de subvention des soins de santé.
La feuille de route 2020-2025 a également pour objectif d’atteindre une couverture de 60% d’ici 2025.