Le 3è congrès international d’épidémiologie et de santé publique (Congrès ADELF-EPITER) se tient depuis mercredi à Lomé. Les travaux ont été ouverts par le ministre togolais de l’enseignement supérieur et de la recherche, Prof. Majesté Ihou Wateba. Il est question de réfléchir sur les différentes stratégiques de prévention pour limiter les maladies émergentes et ré-émergentes.
Placée sous le thème : « La santé publique face aux maladies émergentes et ré-émergentes », la rencontre est organisée par l’Université de Lomé (UL) à travers le centre de formation et de recherche en santé publique (CFRSP) et le Département de santé publique (DSP). Le congrès enregistre la participation de 400 personnes venues de plus de 21 pays dont des experts de tous les domaines de la santé publique et de l’épidémiologie.
« Les nouvelles maladies à l’instar de la Covid-19 sont des maladies émergentes. Les maladies ré-émergentes sont des maladies qui ont déjà existé, qui ont disparu et qui réapparaissent. Ce qui explique l’apparition de ces maladies, c’est la démographie galopante et l’interaction avec le monde animal. Donc, l’idée de congrès c’est de pouvoir réfléchir et discuter de différentes stratégiques de prévention pour limiter ces maladies dans les communautés », a expliqué Prof Didier Koumavi Ekouevi, le président du comité d’organisation.
La représentante-résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Togo, Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo a indiqué que le thème de ce congrès revêt une importance capitale pour l’OMS parce que les maladies émergentes et ré-émergentes continuent de défier le monde scientifique et mettent à mal la santé des populations et les système de santé.
« Rien que dans la région africaine de l’OMS, on note plus de 100 situations d’urgence sanitaire chaque année dont la plupart sont liées aux maladies émergentes et ré-émergentes. L’OMS estime qu’environ 1/3 de la population mondiale est touché par une maladie infectieuse par an. Au lendemain de la maladie à coronavirus qui a secoué le monde entier, on fait déjà allusion au virus de Malburg en Guinée équatoriale qui cause d’énormes décès et la fièvre de Lassa au Ghana, une fièvre virale hémorragique », a-t-elle relevé.
Le ministre togolais de l’enseignement supérieur et de la recherche a également salué l’initiative qui permettra de se préparer pour la riposte contre d’éventuelles épidémies dans l’avenir.
« Les initiatives de ce genre sont les bienvenues parce qu’elles permettront un cadre de partage où on débattra des enjeux d’aujourd’hui et aussi se préparer pour les challenges de demain », a-t-il déclaré.
Prévu pour deux jours, le congrès sera marqué plusieurs activités notamment des conférences plénières, un symposium, une table ronde et des communications orales et affichées.