Lancé par l’Etat togolais avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) pour la période 2016-2020 puis prorogé pour atteindre plus d’objectifs, le PAEIJ-SP est un projet phare dans la stratégie de promotion de l’emploi des jeunes. L’initiative présentée comme une référence en matière d’emploi des jeunes surtout orientés vers le secteur agricole arrive à terme le 31 décembre 2022.
En fin novembre 2022, il s’est tenu à Lomé un atelier d’évaluation finale du Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP). Les résultats prouvent que l’outil de développement a bien fonctionné.
Mais encore, des orientations ont été données pour améliorer les mécanismes du projet afin d’assurer la pérennisation et la durabilité de ses actions au-delà de son terme.
17,2 milliards de francs CFA alloués
Selon des données fournies, le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) a alloué un montant global de 17,2 milliards de francs CFA aux jeunes agro entrepreneurs togolais.
En termes d’accompagnement technique, l’initiative revendique l’appui de 31 Petites et moyennes entreprises ou industries (PME-PMI) contre 12 prévues, 3 178 groupements agricoles contre une prévision de 1 000, la formation de 1 420 personnes (contre un chiffre de 1 200 initialement projeté) sur l’élaboration des plans d’affaires et la création d’entreprises.
Ces mobilisations de ressources et ces appuis techniques ont permis de créer plus de 55 000 emplois directs, dont 27% pour les femmes et près de 800 000 emplois saisonniers (dont près de 40% pour les femmes), autour des 31 PME/PMI appuyées.
Le PAEIJ-SP a fait le choix de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes dans le développement de l’agriculture durable en se basant sur l’approche chaîne de valeur et développement de clusters agro-industriels afin de consolider la base industrielle du pays.
L’intervention du projet dans les filières maïs, manioc, soja, riz, petits ruminants, volailles a fait émerger des champions nationaux comme Agrokom, Sitrapat SA, Vabhekos ou encore la Jcat. C’est bien le développement de pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives, comme voulu par les dirigeants.