L’Organisation mondiale de la santé au Togo (OMS) poursuit les séances de renforcement des capacités des entités en matière de gestion des urgences sanitaires. Après les préfets et les maires et leurs secrétaires généraux, elle a organisé du 17 au 20 octobre prochains à Kpalimé à l’attention des cadres et des chargés de communication des ministères un atelier de formation sur la communication sur les risques et engagement communautaire (CREC) en période d’urgence. L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’approche « Onehealth » (une seule santé) en matière de gestion des urgences sanitaires.
La rencontre a réuni les représentants du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, du ministère de l’environnement et des ressources forestières, du ministère de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural et de l’Agence Nationale de Protection Civile (ANPC).
Selon la représentante résidente de l’OMS, Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, l’organisation de cette formation fait suite aux situations d’urgence sanitaire en Afrique en l’occurrence la maladie à virus Covid 19 qui obligent les acteurs de divers horizons à la maitrise des outils de gestion de crise notamment la communication de crise.
« Il apparait important et capitale de renforcer l’adhésion communautaire aux activités de riposte contre la Covid-19 y compris la vaccination. La formation sur la communication des risques et l’engagement communautaire est donc important, tant pour les cadres, chargés de communication, autorités décentralisées, afin que toutes les actions et stratégies soient orientées dans ce sens, et pour le bien de nos populations », a-t-elle déclaré.
Procédant à l’ouverture de l’atelier, le secrétaire général du ministère de l’environnement et des ressources forestières, Col. Koffi Dimizou a également mis l’accent sur l’importance de la maitrise de la communication de crise. Il a saisi l’occasion pour exprimer sa gratitude à l’OMS qui ne ménage aucun effort pour accompagner la politique du gouvernement togolais. Il a ensuite invité les participants à une assiduité sans faille et à une participation active à la formation afin de mettre les connaissances acquises au service de la nation.
L’initiative de l’OMS a été saluée par les participants qui n’ont pas manqué de vanter ses mérites.
« Cette formation nous a permis de mieux comprendre l’engagement communautaire de comment mieux nous impliquer avec la communauté, d’orienter les actions de l’Etat envers la communauté, de baser nos actions sur les besoins de la communauté et les impliquer dans la recherche de solutions aux situations d’urgences. Elle a nous également aidé à mettre l’accent sur la veille et la surveillance communicationnelle, ce que nous n’avions pas l’habitude de faire », a laissé entendre Fayrouze Kokou, responsable communication ANPC
La chargée de communication au ministère de l’agriculture, Georgette Eyomewe Assimtoke, est également allée dans le même sens.
« C’est vraiment un plus cette formation. Nous allons désormais mettre en place un plan de communication sur les risques, faire la cartographie des risques, comment gérer les rumeurs… Avec l’implication des communautés pour qu’on puisse mieux réduire les risques, donc l’impact sur le rendement afin d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations conformément à la feuille de route gouvernementale 2027 », a-t-elle indiqué.
Pour sa part, Cdt Bona Kpidiba, ingénieur eaux et forêts au ministère de l’environnement a dévoilé les perspectives à la suite de la formation.
« Cette formation nous permet de réorienter nos interventions, améliorer de nos approches, éviter certaines erreurs de communication qui créent des incompréhensions avec nos cibles. Nous allons rendre compte à la hiérarchie et leur soumettre un plan de communication afin d’amener les acteurs à accompagner le gouvernement dans certains domaines tels l’érosion côtière, le reboisement, l’utilisation des pesticides, les aires protégées, le conflit homme – éléphants …Nous ne pouvons pas atteindre nos objectifs sans l’accompagnement de la population, donc l’engagement communautaire », a-t-il dit.
Notons que la formation a essentiellement porté sur les modules « Enjeux sanitaires du 21e siècle » ; « Introduction générale à la CREC » ; « Les déterminants de la santé » ; « Le système de communication sur les risques » et « La communication publique : situation de crise et rôle du porte-parole » ; « Gestion des Rumeurs et Infodémiologie » ; « Engagement communautaire » ; « La communication interne et la coordination des partenaires » ; « Communication stratégique : déterminer un RGUC ou SOCO » ; « Introduction à la communication de crise » et « Connaissances comportementales et questions de santé publique ».