Le Parti du Peuple et d’Intégrité (PPI) vient d’effectuer une sortie médiatique. Devant la presse mardi à Lomé, il a rappelé les grandes lignes de sa politique. La mise en œuvre de cette politique selon les responsables conduira le peuple togolais sur la voie de la prospérité et de l’équité sociale.
La politique du PPI est essentiellement axée sur une nouvelle stratégie, un nouveau langage et un nouveau terrain politique. Sur le plan social, le parti de Zato Kadanbaya propose qu’une allocation de chômage soit accordée pour une durée de 24 mois à toute personne ayant perdu son emploi et aux étudiants ayant obtenu un diplôme valide et qui ont cumulé six (6) mois sans emploi.
De même, le parti compte créer 1 121 000 emplois directs dès la première année de sa gouvernance. Pour y arriver, il entend redéfinir le cahier de charge de l’Office togolais des recettes (OTR).
« Avec le PPI, l’OTR doit répondre à question : comment promouvoir la création de l’emploi. Il fera parti d’une politique général de développement et non une institution chargée de remplir les caisses de l’Etat », lit-on dans la déclaration liminaire de la conférence de presse.
Sur le plan de l’éducation, le PPI pense qu’il faut une éducation qui répond aux besoins du 21è siècle. Déjà en 2017, date de sa création, le parti avait proposé l’enseignement obligatoire de l’Anglais au cours primaire pour deux heures au moins par semaine. Aujourd’hui avec l’adhésion du Togo au Commonwealth, ceci devient impératif et immédiat.
Lorsqu’il sera au pouvoir, la formation politique va introduire dans les lycées le Certificat d’aptitude en Anglais (TOEFL) pour permettre aux élèves d’avoir facilement accès aux études anglophones.
Toujours en matière de l’éducation, le parti de Zato Kadanbaya recommande l’enseignement systématique de l’informatique comme matière fondamentale dans les collèges et lycées. Ainsi, une nouvelle série dénommée Informatique et Numérique (IN) doit être introduite dans tous les lycées du pays.
« Les examens du BEPC et du CEPD doivent être supprimés parce qu’il est est de s’adapter à une éducation de priorité plus réelles. Les Togolais qui ont encore le CEP comprendront mieux le PPI. A la place des examens, on doit plutôt avoir des projets de recherches. Le BAC ne sera plus le seul chemin qui donne accès aux études universitaires », ajoute le document.
En matière de justice coutumière, le parti estime que les chefs cantons doivent être accompagnés de juristes déployés par l’Etat afin qu’il n’y ait pas deux poids deux mesures dans le respect des droits constitutionnels des Togolais.
Le parti suggère tout de même la mise en place d’une plateforme consensuelle pour une identité nationale. A ce sujet, il appelle tous les mouvements politiques à s’unir afin de présenter aux Togolais une plate-forme consensuelle relevant tous les défis et prenant en compte toutes les aspirations profondes des Togolais.
Le PPI demande également de mettre fin aux lois et pratiques contre les pauvres notamment la discrimination d’âge pour les recrutements dans la fonction publique et dans le département d’études supérieures.
Le parti exige une retraite pour tous les Togolais afin de leur permettre de se lancer dans l’entrepreneuriat en comptant sur un minimum social quelque soit le chemin.
Par ailleurs, il demande l’abolition des allocations familiales en leur forme actuelle.
« Les allocations familiales ne doivent pas être liées à l’emploi mais aux conditions de chaque famille. Ainsi, le PPI propose la création de l’Assistance Familiale pour l’Ascension Sociale (AFASO) qui va octroyer 4000F CFA par mois à chaque famille qualifiée. Il saisit l’occasion pour remercier le gouvernement pour son programme d’essai de transfert monétaire lancé en mars 2019 et attend l’application systématique de ce programme qui répond bien en esprit et intention à son plan AFASO », lit-on dans la déclaration.
En matière de liberté de manifestation et de réunion, le PPI n’approuve pas les arguments avancés par le gouvernement pour interdire les deux dernières manifestations de la DMK. Il demande à cet effet au gouvernement de prendre toutes les dispositions afin d’assurer à chaque Togolais la liberté de manifester dans la sécurité conformément à la Constitution.