L’or blanc reste l’une des cultures les plus stratégiques en matière de création de valeur et d’emplois. Après que le secteur a été à la traine depuis quelques années, l’Etat a mis les bouchées doubles pour l’amélioration significative des paramètres de production afin d’affirmer le rôle moteur de cette culture.
Comme toute filière, le coton a connu des moments difficiles. Malgré les campagnes intensives de mobilisation et d’encouragement à l’égard des producteurs, le niveau de production a considérablement chuté. Sur la période 2018-2019, la production a atteint 137 000 tonnes.
Alors que l’on s’attendait à une hausse l’année suivante, la production de la campagne 2019-2020 est descendue à 116 000 tonnes et à 66 000 tonnes sur la période 2020-2021. Face à cette situation, l’Etat a créé des opportunités pour doubler les rendements, moderniser l’outil industriel sur toute la chaîne, de la production à la transformation.
Pour atteindre ces résultats tant espérés, le pays s’est orienté vers le groupe singapourien (OLAM). Ce dernier est désormais l’actionnaire majoritaire de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) avec 51% des parts s’élevant à 22 milliards de francs CFA.
OLAM devient la pièce maîtresse du secteur et devrait jouer un rôle clé pour booster les rendements comme dans d’autres pays du continent africain. Au Tchad par exemple, il a remobilisé les cotonculteurs et relancé la production qui est remontée à 115 000 tonnes pour la campagne 2019-2020 contre 17 000 tonnes lors de la campagne 2016-2017.
Pour la campagne 2021-2022, il est annoncé un investissement de 4,6 milliards de francs CFA pour faire rebondir la production cotonnière à 135 000 tonnes. En outre, le nouveau plan stratégique avec l’entrée en jeu d’Olam donne également pour ambition de parvenir à une production de 225 000 tonnes à l’horizon 2025.
Le gouvernement a par ailleurs l’intention de développer la marque « coton made in Togo » de façon à bénéficier d’un différentiel de prix par rapport à la qualité. Et aujourd’hui, le développement et la mise en valeur de tous les coproduits du coton sont mis sur la table. Objectif : offrir de nouvelles opportunités aux cotonculteurs en augmentant leurs revenus grâce à la commercialisation de ces coproduits.