Le monde entier observe chaque 9 décembre la Journée internationale de lutte contre la corruption. Cette célébration a été marquée jeudi au Togo par une conférence-débat organisée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA). Elle s’inscrit dans la continuité de la campagne nationale de sensibilisation engagée par l’institution contre le fléau au Togo.
Le thème de cette conférence-débat est axé sur : « Votre droit, votre défi : Dites non à la corruption ».
« Ce thème nous rappelle qu’il est de notre droit d’être protégé contre la corruption parce qu’elle est une violation des droits de l’homme et une rupture d’égalité de justice qui contribuent à fragiliser les efforts de paix et de sécurité internationale. Le défi c’est le droit de chacun de participer à la lutte contre la corruption. Ce défi fait allusion au devoir et au rôle de chacun dans la lutte contre la corruption. C’est donc l’occasion pour nous de rappeler à tous les citoyens du monde leurs rôles et devoirs de participer à la lutte contre la corruption », a indiqué Essohana Wiyao, président de la HAPLUCIA.
Le bilan de la lutte contre la corruption au Togo a été également dressé. Pour le président de la HAPLUCIA, les notes du pays évoluent sur l’échelle d’afrobaromètre. Toutefois, elle est en dents de scie sur Transparency International.
« Nous évoluons sur certains indices et nous avons beaucoup évolué sur l’indice Doing business. D’après le rapport annuel de l’UEMOA, les traitements du Togo sont plutôt satisfaisants parce qu’il applique plus de 70% des politiques, des projets conçus par l’Union économique. Le chantier principal de cette année est l’enrichissement de la version provisoire. Nous sommes sûres que jusqu’en juin de l’année prochain, nous aurons notre stratégie pour booster la lutte contre la corruption au Togo », a laissé entendre Essohana Wiyao.
Le Togo a le soutien du Système des Nations Unies dans la lutte contre le fléau. Selon Fatoumata Diallo, représentante résidente de l’OMS, le Système des Nations Unies aide les autorités togolaises à développer des stratégies et à les mettre en œuvre pour lutter de façon énergétique contre la corruption.
« Si on réussit à lutter contre la corruption, on peut aller loin dans le développement des pays et atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD) », a-t-elle ajouté.
Notons que la Journée internationale de lutte contre la corruption tire son origine de la Résolution 58/4 du 31 octobre 2003 de l’Assemblée générale des Nations Unies portant adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption.