La Fédération des syndicats des travailleurs des enseignements du Togo (FESYNTET) ne s’associe pas la décision de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) d’aller en grève les 3 et 4 novembre prochains. Devant la presse lundi à Lomé, elle estime que la gratification exceptionnelle n’est pas la priorité de l’heure. Pour cette organisation, il faut plutôt organiser un concours spécial en faveur des enseignants volontaires pour combler le manque d’enseignants sur le terrain.
La FESYNTET estime que ce n’est pas le moment d’aller en grève pour la gratification exceptionnelle qui est déjà acquise.
« C’est le gouvernement même qui a promis de nous offrir une gratification exceptionnelle. Et depuis que cela a été annoncé, les discussions n’ont pas cessé. Même le 4 novembre prochain, nous allons encore répondre à une invitation de nos ministres de tutelle. Entre temps, ils nous ont dit que cette gratification va être faite, seulement que cela prend un peu de temps à cause des contraintes budgétaires liées à la pandémie du coronavirus. C’est par rapport à tout ça là que nous disons que nous pourrons pas embarquer nos membres dans cette grève », a expliqué Ayité Abaglo, Secrétaire général de la FESYNTET.
Pour cette organisation syndicale, le gouvernement fait les choses par priorité et pourra payer cette gratification exceptionnelle dès que possible.
« Il était question de tout faire que la rentrée ait lieu, de publier les résultats du dernier concours de recrutement des enseignants, de former le personnel d’encadrement et de le doter de matériels. A ce jour, toutes ces choses ont été faites. Il est également question de mettre suffisamment d’enseignants à la disposition des établissements scolaires. Car nos élèves manquent cruellement d’enseignants. Donc, nous nous plaidons plutôt qu’un concours spécial soit lancé à l’endroit de nos frères enseignants volontaires pour combler le manque sur le terrain », a ajouté M. Abaglo.
Pour rappel, les primes spéciales (la gratification exceptionnelle) ont été promises à tous les enseignants par le gouvernement à compter de janvier 2021. La FESEN avait donné jusqu’au 29 octobre aux autorités pour honorer son engagement. Vendredi dernier, elle a demandé aux enseignants sur toute l’étendue du territoire de cesser toute activité pédagogique les mercredi 3 et jeudi 4 novembre pour non respect de cet engagement par le gouvernement.
Max D.