Après son amnistie lundi dernier par Alassane Ouattara, l’ex Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo recouvre sa liberté ce mercredi. « La refondation a commencé. Aujourd’hui, toutes les choses sont nouvelles » a-t-elle lancé devant les militants venus l’accueillir à sa résidence de la Riviera Golf.
C’était impensable il y a encore quelques mois, mais Simone Gbagbo est libre. Après sept ans de détention, l’ancienne Première dame ivoirienne a quitté sa résidence de l’école de gendarmerie, située en plein cœur d’Abidjan, mercredi 8 août à midi (heure locale). Elle y avait été transférée en décembre 2014 après avoir été placée en résidence surveillée à Odienné, dans le nord-ouest du pays, suite à son arrestation en avril 2011.
Ses avocats ont obtenu l’autorisation de sortie après avoir rempli les dernières formalités administratives et judiciaires. Après avoir quitté l’école de gendarmerie, Simone Gbagbo elle s’est rendue dans sa résidence de la Riviera Golf, où un important comité d’accueil l’attendait.
Elle y a retrouvé de nombreux soutiens, parmi lesquels Aboudramane Sangaré, fidèle de longue date de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
Hubert Oulaye, qui avait été condamné à 20 ans de prison pour « complicité d’assassinat » en décembre dernier mais laissé libre dans l’attente de son pourvoi en cassation, était également présent. De même que Lida Kouassi. L’ex-ministre de la Défense, qui avait été condamné à 15 ans de prison ferme en janvier dernier a, comme Simone Gbagbo, bénéficié de la mesure d’amnistie annoncée lundi par Alassane Ouattara et a été libéré ce mercredi.
Militants, militantes, levez-vous
« La refondation a commencé. Aujourd’hui, toutes les choses sont nouvelles. Militants, militantes, levez-vous. On est partis, on est partis et on ne s’arrêtera pas », a déclaré Simone Gbagbo après avoir rendu un vibrant hommage à Aboudramane Sangaré, présent auprès d’elle.
Avant la prise de parole de l’ex-Première dame, Lida Kouassi et Assoa Adou ont tenu des discours particulièrement combatifs, à la fois sur leurs conditions de détention et sur les élections à venir.