Il y a 20 ans que l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Togo (APSFD-Togo) a vu le jour. Et conformément aux dispositifs statutaires de l’Association, l’Assemblée générale se réunit une fois par an. Cette année c’est autour du thème : « Enjeux de la finance numérique sur l’inclusion financière » que les congressistes se sont retrouvés ce vendredi à Lomé pour réfléchir sur les nouvelles donnes en matière de numérisation des micro-finances.
Les micro-finances jouent un rôle très important dans la vie économique du Togo. Elles atteignent même les couches les plus défavorisées en vue de leur épanouissement. Dans le souci de redynamiser le secteur et adapter les micro-finances au numérique, les responsables d’APSFD-Togo ont fait appel lors de la rencontre aux experts de la BCEAO et d’autres partenaires pour un partage d’expérience.
C’est aussi l’occasion pour les membres de cette association, de passer au peigne fin l’environnement de leur profession, afin d’apprécier les progrès réalisés et de se fixer un nouveau cap pour une inclusion financière, responsable et digitale.
Un accent particulier a été mis lors des travaux de cette rencontre traditionnelle sur un certain nombre de choses qui préoccupent l’association, notamment sur l’accès au bureau d’information sur le crédit (BIC), de l’assainissement du secteur des SFD, de la question de la qualité du portefeuille, de la cyber sécurité et du fonds de garantie des dépôts.
Pour Yombo Odanou, président de l’APSFD-Togo, l’année 2017 à été très féconde en activités pour les systèmes financiers décentralisés du Togo et les grandeurs caractéristiques continuent de faire des bons en avant. Il précise par ailleurs qu’il faut une conjugaison des actions pour venir à bout de la cavalerie financière qui ronge la rentabilité des SFD et qui les éloigne de leur capitalisation.
« Notre association a besoin d’une synergie d’action pour la mise en œuvre effective des cadres de concertation, des programmes d’éducation financière, des programmes de performance sociale, de la protection des clients, de publication des informations sur la CEI, du fonds de garantie des dépôts », a-t-il affirmé.
Les travaux ont également porté sur la sensibilisation des institutions membres de l’association, l’importance accordée aux programmes de formations modulaires de courtes durées et aussi aux formations diplomatiques qui leur sont communs. Il s’agit notamment du DTS micro-finance qui se fait en partenariat avec le centre de formation bancaire du Togo et le programme master en finance décentralisée avec l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO), le programme de formation des agents de crédit, des chefs d’agence et gérants avec le centre de formation à la profession bancaire de Paris.
« Ces programmes font l’avenir des ressources humaines de notre secteur dans un environnement de plus en plus complexe parce que concurrentiel et de plus en plus numérisé », a laissé entendre M. Odanou.
Pour sa part, Mme Litaba-Kassou Baya, Coordonnateur de CAS-IMEC a dans son intervention déclaré : « nous sommes arrivés à un autre tournant où les SFD ont atteint une certaine maturité et on pense qu’ils peuvent mieux contribuer au développement économique de notre pays parce que pour atteindre l’inclusion financière, il faut être solide, solvable et fiable. On ne peut pas parler de l’inclusion financière sans parler des instruments numériques», a-t-elle relevé.
Pour rappel, l’Association professionnel des Systèmes Financiers Décentralisés du Togo a été créée en juin 1998. Elle a pour mission de contribuer à l’assainissement des structures financière afin qu’elles participent au développement économique du pays.
Prudence A.