Le mandat des juges de la cour de justice de la CEDEAO arrive à terme le 17 juin prochain. Pour renouveler les membres de cette instance judiciaire de l’espace communautaire ouest africain, les présidents des juridictions suprêmes de l’ordre judiciaire des Etats membres procèdent depuis mercredi à vendredi prochain à Lomé au recrutement des nouveaux juges présélectionnés pour la période de 2018 à 2022.
Les cinq nouveaux juges représentants respectivement la Côte d’Ivoire, le Cap Vert, le Ghana, le Nigéria et la Sierra Leone prendront fonction le 18 juin prochain.
Selon le président du conseil judiciaire de la CEDEAO, Akakpovi Gamatho, le recrutement de ces juges est fait en fonction des critères bien définis.
« C’est des juges qui doivent magistrats à la cour suprême et avoir réuni au moins 20 ans d’expériences. Ils doivent avoir une haute valeur morale, une connaissance approfondie du droit en général, mais particulièrement du droit international. Le recrutement se fait par les présidents de cour suprême des pays auxquels on n’a pas attribué de poste de juges », a indiqué Me Gamatho.
Les nouveaux juges sont ainsi appelés à œuvrer afin d’assoir une justice génératrice de paix, de cohésion sociale et de développement durable.
« Les juges doivent interpréter l’esprit des textes de la communauté pour harmoniser, pour faire l’interprétation et pour créer la jurisprudence communautaire. Et indirectement les juges doivent travailler pour renforcer le respect des droits des hommes », a laissé le Commissaire de ressources humaines de la CEDEAO.
Créé en 2006 par la conférence des Chefs d’Etats et de gouvernements ouest africains, le Conseil judiciaire de la CEDEAO a pour rôles principaux le recrutement des juges de la cour de justice, l’élaboration de propositions relatives au développement général du secteur judiciaire de la région et le renforcement de la coopération entre les organes judiciaires de l’espace CEDEAO.
Max D.