Le gouvernement togolais s’est résolument engagé dans la mise en œuvre des réformes en matière de la gestion des finances publiques. C’est dans ce sens que le ministère de l’économie et des finances avec l’appui de l’Union Européenne a organisé jeudi à Lomé un séminaire de haut niveau pour la mise en œuvre du budget programme à l’attention des présidents des institutions et secrétaires généraux des ministères.
Placée sous le thème : « Fonction, Rôle et Responsabilité des Ordonnateurs », ce séminaire s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’Union Economique Ouest Africaine (UEMOA) aux Etats membres de présenter en janvier 2019, leurs budgets sous forme de budgets programmes ou Document de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD) qui précise la façon dont les moyens sollicités par chaque organe ou institution seront utilisés pour atteindre les objectifs fixés.
En état de cause, le budget programme permet d’améliorer la gestion par la performance et de mesurer les résultats de chaque institution et de chaque ministère avec des indicateurs y associés, dans le cadre de la gestion axée sur les résultats. Ainsi à chaque responsable de programme répondra désormais des résultats obtenus à partir des actions précises par rapport aux objectifs précis préalablement fixés.
Pour Mongo Kpéssou Ahrarh, Secrétaire permanent chargé des réformes au ministère de l’économie et des finances, ce séminaire vise à sensibiliser les premiers responsables que sont les présidents d’institutions et les secrétaires généraux des ministères sur l’importance d’aller rapidement vers la mise en œuvre de ces budgets programmes.
« Le budget programme c’est une gestion axée sur les résultats et la performance. Cela veut dire que lorsque le budget est voté pour chaque institution et ministère, il est assorti des indicateurs de mesure des résultats et lorsque les indicateurs sont atteints, on dit qu’on est performant. Or avec le budget de moyens aujourd’hui, on ne peut pas parler de gestion par performance. C’est pour cette raison que l’UEMOA a préconisé ce mode de gestion qui est appliqué dans tous les pays du monde entier et le Togo ne peut pas faire l’exception », a laissé entendre M. Kpéssou Ahrarh.
« Le gouvernement veut que tous les responsables d’institutions et des ministères soient au même niveau d’information que leurs collaborateurs qui sont des techniciens et qui travaillent au jour le jour. A défaut, les premiers responsables ne seront pas au même niveau d’information et ce sera difficile de donner des instructions à leurs collaborateurs qui sont des premiers responsables des budgets programmes », a précisé M. Kpéssou Ahrarh.
Au cours de cette rencontre, l’expert principal du cabinet consultant ICDI expliquera aux participants tous les aspects de ce nouveau de gestion des finances publiques. Ils auront à approprier cette nouvelle démarche budgétaire orientée vers la gestion par la performance et mieux instruire les responsables de programmes des institutions à qui la fonction d’ordonnateur sera déléguée.
Notons que le Togo est prêt pour se conformer à ce nouveau mode de gestion puisque depuis 2013, dans toutes les institutions et ministères, il y a eu des cellules d’implantation des budgets programmes qui ont travaillé à leur mise en place.
Max D.
